La sécurité

Si le saut à l’élastique n’est pas un sport mais seulement une activité ludique, il nécessite de la part de ceux qui l’organisent beaucoup de connaissances techniques auxquelles doivent s’ajouter des connaissances approfondies et une forte conscience en matière de sécurité.

Normes

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L’association « Une Idée En l’Air… » a été co-rédactrice entre 2002 et 2020 des normes AFNOR NF 52-501 et 52-502 réglementant la pratique du saut à l’élastique en France. Ces normes décrivent et encadrent la fabrication des élastiques et les procédures d’exploitation d’un site de saut à l’élastique fixe (pont et viaduc) ou mobile (grue). Tous les élastiques sont fabriqués par nos bénévoles en conformité avec les normes de sécurité AFNOR et nos exigences de sécurité vont même au-delà. Une vérification et des tests sont effectués à chaque début de site et un contrôle régulier est effectué sur chaque élastique durant son cycle de vie.

Tout le matériel utilisé par « Une Idée En l’Air… » pour la pratique du saut à l’élastique répond aux critères de sécurité les plus stricts et ceux-ci sont renouvelés régulièrement. Signe fort de la reconnaissance de notre sérieux et de notre engagement, le 30 juin 2009 l’association « Une Idée En l’Air… » se voit attribuer l’agrément Jeunesse et Éducation Populaire N°91 J 383. 

Pour des informations plus complètes, vous pouvez retrouver le texte intégral des normes de sécurité via la boutique en ligne AFNOR. Avant de sauter avec une équipe, vérifiez qu’elle est signataire.

Mineurs

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La législation de 2005 reprend sans changement les consignes de 1989, à travers la Norme AFNOR NF S52-501 & 502. Tout mineur de moins de 18 ans doit bénéficier d’une autorisation parentale. Sur les aires de saut, nos équipiers sont particulièrement attentifs à ce que cette autorisation soit remplie sur place par le responsable légal : Père, Mère ou Tuteur. Sur le plan physiologique, absolument rien ne s’oppose à ce que des mineurs de 6 à 18 ans sautent à l’élastique. Par expérience et cette fois pour des raisons psychologiques, nous ne descendons pas au-dessous de 6 ans (sauf quelques rares exceptions pour des enfants d’équipiers avec lesquels un travail psychologique plus long peut être fait). Pour les 6/12 ans, le chef de site s’entretient d’abord avec l’enfant afin de vérifier la motivation réelle. Nous ne sommes pas là pour terroriser les enfants, même si papa ou le « grand frère » veut que fiston soit cascadeur ! De toute façon, à moins de 40 Kg, ils sont forcément accompagnés d’une équipière ou d’un équipier, qui est là pour veiller à leur sécurité et à leur désir de sauter.

Questions/Réponses

On peut entendre tout un tas de choses concernant la législation et la pratique du saut à l’élastique, du plus sérieux au plus incorrect. Afin de combattre les idées reçues, voici quelques éléments de réponses aux questions que vous êtes nombreux à vous poser :

(Cliquez sur les questions pour voir les réponses)

Le saut à l’élastique est-il interdit en France ?

En juillet 1989, suite à plusieurs accidents graves, le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Jeunesse et des Sports ont interdit la pratique du saut à l’élastique en France. Les équipes existantes encadrant cette activité se sont alors réunies pour mettre en place des conditions techniques minimum de sécurité, afin de permettre la reprise rapide de l’activité. Depuis, les normes AFNOR ont vu le jour en 2001 et ont été mises à jour en 2005, puis en 2020, provoquant la rédaction de nouveaux arrêtés préfectoraux, autorisant l’activité, département par département.

Existe-t-il des contre-indications médicales, des maladies/opérations qui empêchent de faire du saut ?

Il existe quelques cas médicaux qui restreignent, voire empêchent, de sauter à l’élastique :
• Si le sauteur a une prothèse de hanche, il est recommandé de ne pas attacher la jambe comportant la prothèse afin d’éviter toute tension ou tout choc dans la hanche au moment du saut. Dans ce cas, nous sanglons la jambe concernée à la jambe « valide » (qui est elle-même attachée à l’élastique) afin que les deux jambes restent liées, et qu’aucune ne se « balade » librement dans le vide.
En complément de la jambe attachée à l’élastique, il est important de préciser que chaque sauteur est sécurisé à l’élastique par une sangle de sécurité attachée au harnais, au niveau du ventre. Ceci pour garantir à chaque sauteur d’être toujours relié en plusieurs points d’accroches à l’élastique.
• Dans le cas du port d’une prothèse de genou, il n’existe pas de contre-indication.
C’est à l’appréciation du sauteur : s’il ne craint pas de tension dans le genou, il peut sauter avec deux jambières. Dans le cas contraire, si le genou est sensible ou si le sauteur souhaite éviter toute sensation de tiraillement, nous pouvons n’attacher qu’une seule jambière et relier les deux jambes ensemble –comme pour le cas des prothèses de hanche. La sécurité reste garantie avec la sangle de sécurité fixée au harnais.
• En cas de fracture sur une jambe comportant une plaque ou des broches, le saut à l’élastique est accepté à partir du moment où le sauteur est autorisé par son médecin à un appui total, sans cannes ou béquilles.
Après une fracture, le matériel peut être conservé un temps certain (plusieurs années, dans certains cas). Mais une fois consolidée, la jambe peut supporter une activité telle que le saut à l’élastique.
• Les problèmes de ménisque n’entraînent à ce jour aucune contre-indication.
• Pour les diabètes, tout dépend de la situation de chacun et des complications qu’une telle dépense énergétique engendre chez chaque personne atteinte de diabète. A première vue, les médecins consultés à ce sujet n’émettent pas d’avis défavorables mais ils recommandent toutefois de se renseigner auprès de son médecin généraliste.
• Concernant les personnes présentant des difficultés/insuffisances cardiaques, les médecins ne savent pas encore nous préciser le degré de risque d’un saut à l’élastique. Dans le doute, ils recommandent de ne pas tenter l’expérience.
• Enfin, les femmes enceintes ne sont pas autorisées à sauter à l’élastique pour les risques évidents que cela pourrait entraîner chez le bébé.

Est-ce qu’il y a un poids minimum et maximum ?

Comme expliqué précédemment, le poids minimum pour une personne voulant sauter seule est 40 kg. Au-dessous de ce poids, la personne doit être accompagnée d’une équipière ou d’un équipier afin d’assurer sa sécurité ou éventuellement d’un proche après l’accord de l’équipe. Concernant le poids maximum, nos élastiques permettent de faire sauter 1, 2 ou 3 personnes ensemble, à condition que leur poids total ne dépasse pas 200 kg. C’est une des particularités de « Une Idée En l’Air… » : offrir la formidable opportunité de sauter jusqu’à 3 personnes !

Quelle est la hauteur et la durée moyenne d’un saut ?

Les grues que l’on utilise pour le saut à l’élastique montent jusqu’à 55/60 mètres. Tandis qu’un saut dure en moyenne 2 minutes, comprenant le temps pour la nacelle d’arriver à 60 mètres de hauteur, que vous effectuiez 1 saut principal puis 3/4 rebonds, et qu’enfin vous redescendiez à terre, accueillis dans les bras de nos charmant(e)s équipier(e)s.

Quels sont les possibles accidents de saut à l’élastique ?

• Un élastique cassé en raison d’une mauvaise utilisation sur site (élastique qui a traîné par terre, sur le bitume avec des gravillons qui ont frotté et déchiré le latex…), ou en raison d’une mauvaise conservation ou d’une mauvaise fabrication.
• L’utilisation d’une corde au lieu d’un élastique fait de latex, ce qui ne présente évidemment pas la même élasticité.
• Une erreur dans le poids supporté par l’élastique.
• Un sauteur équipé par ses propres soins, sautant sans surveillance ou avec négligence de l’équipe. 
Tous ces problèmes sont abordés lors de nos formations équipiers, et nous restons toujours très vigilants sur l’ensemble de ces questions.

Qui fait les élastiques ?

Nous fabriquons nos propres élastiques, constitués exclusivement de latex. En analysant les expériences et les accidents, nous en avons tiré une conclusion : nous n’utilisons que 2 modèles d’élastique. Les « mono », élastiques normalement destinés à une seule personne, de 40 à 120 kg de charge de masse. Les « bi » ou tandem, élastiques destinés aux sauts à 2, voire 3 personnes, l’essentiel étant que la charge de masse maximum ne dépasse pas 200 kg. Par sécurité et depuis les débuts de notre association en 1991, nos élastiques « bi » comportent un double gainage blanc et gris, rendant impossible la confusion avec les « monos ».

Où est votre site de saut ?

Nous installons un site de saut sur divers événements en partenariat avec des villes, des associations, des communautés d’agglomération, des Bureaux des Étudiants, etc. Les sauts sont réalisés depuis une grue, ce qui nous permet de proposer cette activité sur presque tout type de terrain, partout en France ou à l’étranger. N’hésitez pas à consulter nos prochaines dates de saut à l’élastique et venez sauter !

Quel est le lien entre la lutte contre le SIDA, les maladies génétiques & l’exclusion ET le saut à l’élastique ?

Nous sommes la seule association loi de 1901 à pratiquer le saut à l’élastique comme moyen de communication pour la lutte contre le SIDA, les maladies génétiques et l’exclusion. L’élastique que nous utilisons est du latex pur, tout comme le préservatif. C’est pourquoi nous travaillons sur le concept suivant : « Nous quand on s’envoie en l’air, on n’oublie pas notre latex …». C’est ce qui fait notre spécificité : sauf exception, le prix des sauts est entièrement reversé à une association de lutte contre le SIDA ou les maladies génétiques. Notre présence permet à cette même association de faire de la prévention en étant présente sur les sites de sauts avec nous. A ce titre, nous sommes présents aux Solidays depuis plus de 20 ans, et nous contribuons également à récolter des fonds lors d’événements majeurs pour des associations humanitaires.

Quelle est la différence entre un bénévole tel qu’il y en a dans votre association et un professionnel, encadrant tous deux l’activité de saut à l’élastique ?

Au sein de « Une Idée En l’Air… », nos bénévoles encadrant l’activité de saut à l’élastique, qu’ils soient chefs de sites, largueurs, assistants ou équipiers, sont tous soumis à la Norme AFNOR réglementant le saut à l’élastique, dont plusieurs membres de l’association en sont co-rédacteurs. Dans ce cadre, leur formation est assurée chaque année, depuis la création de l’association. Il ne s’agit donc pas d’être « professionnel » pour encadrer le saut à l’élastique en toute sécurité. Il est avant tout question d’en avoir les compétences, ce que nous permet notre formation technique annuelle, et le suivi continu des équipiers sur les sites de saut. Il est intéressant de noter que c’est justement au titre de la formation de nos équipiers bénévoles que nous avons obtenu l’agrément « Jeunesse et Éducation Populaire ».
Vous vous apprêtez donc à sauter à l’élastique avec une équipe compétente et très « professionnelle » même si elle est exclusivement constituée de bénévoles.